Aloÿs Claussmann est né à Uffholtz (Alsace) le 5 juillet 1850. Ses dons de musiciens s’étant manifestés dès son jeune âge, il quitta son Alsace natale pour rentrer à l’école Niedermeyer en 1867, où il obtint les premiers prix de piano, d’orgue ainsi que le Grand prix de composition du ministère des Beaux-arts en 1872 ce qui le mettait à la hauteur de ses camardes Gabriel Fauré ou Alexandre Georges.

Pourtant, il préfèrera s’établir à Clermont-Ferrand en 1873, où il accepta la fonction d’organiste et de maitre de Chapelle avec la sécurité matérielle et morale que lui apportait la province et cette position – peut-être au détriment de son rayonnement.

Il consacra beaucoup d’efforts à la vie musicale clermontoise, et fonda en 1909 l’Ecole Nationale de Musique de Clermont (aujourd’hui CRR de Clermont) qu’il dirigea jusqu’à sa mort le 7 Novembre 1926.

Par son tempérament, sa formation, et ses origines alsacienne, la musique d’Aloÿs Claussmann est une synthèse très réussie des écoles française et allemande : on reconnaît l’influence de Fauré, Franck, ainsi que de Schumann mais avec une personnalité qui lui est propre, méditative, nostalgique, héroïque, et souvent très audacieuse sur le plan harmonique tout en restant solidement architecturée.

Certes, Il fut un compositeur très prolifique pour l’orgue mais l’on ne peut oublier l’importance de ses pièces pour piano (113 pièces) et sa musique de chambre situés dans un courant postromantique.